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[Débat] Faibles émissions, grosse colère ?

par | 16.12.22 | Actualité, Environnement, Mobilité

Les zones à faibles émissions se généralisent dans les métropoles. Les véhicules les plus anciens se voient bannis des centres-villes pour garantir la qualité de l’air. La mesure touche d’abord les ménages aux revenus modestes. Gare à l’effet Gilets jaunes !

Les zones à faibles émissions nous promettent un bon bol d’air pur… mais elles risquent de faire tousser plus d’un automobiliste, surtout chez les plus modestes. À l’origine, il y a la réponse à une urgence : Santé publique France estime à 40 000 décès par an et près de 8 mois d’espérance de vie perdus en lien avec l’exposition aux particules fines. D’où la création en 2019 de zones à faibles émissions mobilité (ZFE-m), rendues obligatoires dans les secteurs urbains où les valeurs limites de qualité de l’air sont dépassées.

Après Paris et le Grand Paris, Lyon, Grenoble, Aix- Marseille, Montpellier, Nice, Rouen, Strasbourg, Toulon et Toulouse ont instauré ces zones le 1 septembre 2022. Dans ces zones, la circulation des véhicules les plus polluants est limitée, et la prime à la conversion peut bénéficier d’un supplément. Les véhicules les plus polluants identifiés par les vignettes Crit’Air 4 et 5 sont soumis à des restrictions de circulation, voire à des interdictions comme à Lyon, Aix-Marseille ou Rouen. La mise en service des zones à faibles émissions mobilité (ZFE-m) s’avère toutefois plus ardue que prévu. Premier problème : l’information. D’après un sondage Harris de 2021, en France, 60 % des sondés ignoraient ce qu’était une ZFE-m ! Certes, le message commence à passer, mais nombre d’automobilistes concernés ignorent encore les restrictions dont ils vont faire l’objet. Autre souci, celui de l’acceptabilité de telles mesures, d’autant qu’en face, l’offre de transports en commun et d’aménagement en circulations douces sécurisées n’est pas encore à la hauteur. On le mesure en Île-de-France, où bus, métros et RER sont saturés entre pénurie de conducteurs, réseau ferré dégradé et incidents à répétition. Or, la crise des Gilets jaunes avait été déclenchée par une mesure de taxation accrue du gazole. Pas sûr qu’après une année d’inflation générale et d’envolée des prix des carburants, les Français acceptent de nouvelles contraintes…

Au sommaire :

  • Dépendance automobile ;
  • Questions en suspens.

Lire la suite sur le site de l’Inspiration Politique

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