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Fourniture d'énergie pour les collectivités : avis de tempête

par | 19.01.22 | Actualité, Énergie

L’explosion des prix de gros de l’énergie sur le marché international commence à avoir des répercussions tangibles pour les collectivités territoriales. Au point que certains experts commencent à parler de « bombe à retardement », et à presser le gouvernement d’agir avant que celle-ci explose, avec des conséquences potentiellement très graves.

C’est une entreprise peu connue du grand public, mais sa faillite récente a mis en difficulté rien moins que la Ville de Paris : Hydroption, start-up toulonnaise, est un fournisseur d’énergie créé en 2014, qui a été placé en redressement judiciaire en octobre 2021, avant de se voir notifier le retrait de son autorisation d’exercer par la Direction générale de l’énergie et du climat. Laquelle dépend du ministère de la Transition énergétique qui, ironie de l’histoire, est alimenté en électricité par… Hydroption. Parmi les autres clients de la société toulonnaise, on trouve la Ville de Paris, le ministère des Armées et un certain nombre d’établissements publics de l’État.

Hydroption a été confrontée à la même situation que nombre de ses semblables arrivés sur le marché dans les années 2010 pour tenter de profiter de la manne de l’ouverture à la concurrence du marché de l’énergie. Ces fournisseurs alternatifs souvent de petite taille ont su convaincre nombre de collectivités et d’entreprises, du fait justement de cette petite taille qui leur conférait une certaine « agilité ». Mais la médaille a son revers : ces entreprises n’ont pas les épaules pour faire face à la flambée actuelle des prix de l’énergie sur le marché mondial : du côté des achats, les prix explosent – le prix de l’électricité a été multiplié par cinq en un an sur le marché de gros ; du côté des ventes, les prix sont fixes, puisque nombre de clients ont opté pour des offres à prix bloqué. Résultat : Hydroption comme d’autres fournisseurs ont fini par devoir mettre la clé sous la porte, ou du moins résilier leurs principaux contrats, ne disposant pas de la trésorerie suffisante pour acheter de l’énergie…

Au sommaire :

  • « Bombe à retardement » ;
  • Les ingrédients d’une crise ;
  • Urgence à agir.

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1 Commentaire

  1. Henri FAUCHEUR
    collectif énergie PCF 22
    membre de la commission énergie du PCF
    06 86 91 79 92 – henri.faucheur@orange.fr
    A faire suive à Jean Luc VIENNE

    L’approche de ce dossier fait abstraction de l’historique à savoir l’oubli que les collectivités territoriales qui consommaient lus de 150 000 KWH de gaz et de plus de 36KVA de puissance souscrite ont été éjectés des tarifs EDF et GDF au moment de l’ouverture des marchés. Ils ont eu l’obligation d’aller à la concurrence.
    Leurs SDE ont organisé la mise en concurrence entre les offres des fournisseurs en allant vers les plus « crédibles du moment ».
    Il faut donc reposer le problème dans ce contexte et agir politiquement pour recréer pour ces créneaux de consommations et de besoins des tarifs où l’Etat assume ses responsabilités, y compris en tant qu’aménagement du territoire pour les l’industrie.
    Suite à un échange téléphonique que je viens d’avoir je vais envoyer des pièces jointes à l’adresse de Jean Luc Vienne jlvienne@cidefe.fr
    l’un sur l’analyse de le facture d’électricité que nous avons faite et l’autre sur les taxes collectivités locales, leur montant, celles qui sont reversée à leur SDE et les autres qui restent dans les budgets des collectivités locales (grosses communes et départements). Je précise que depuis ce dossier je n’ai trouvé qu’un département, le 76, qui reverse ses taxes qu’il perçoit (8 millions d’€uros en 2020) à son SDE.
    il est possible de me contacter. 06 86 91 79 92
    Fraternellement
    Henri FAUCHEUR Retraité EDF GDF (distribution)
    DINAN 22

    Réponse

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