Avec une composition inchangée pour 2021, les territoires urbains regroupent 46 % de la population métropolitaine et 2 875 communes. Ces territoires, composés des groupements les plus peuplés (métropoles, communautés urbaines, et communautés d’agglomération de plus de 150 000 habitants) et de leurs communes membres, ont évolué ces dernières années.
Les lois MAPTAM et NOTRé ont en effet modifié les périmètres et élargi les compétences de ces grands territoires. Pour autant, 25 d’entre eux, sur les 80 de notre échantillon, n’ont connu aucune évolution géographique depuis 2015 : ils représentent 39 % de la population précitée.
En 2021, les finances des territoires urbains ont enregistré les effets de la réouverture des services après une période de mise en ralentissement, voire d’arrêt, liée à la crise sanitaire en 2020. Mais elles ont également enregistré une progression de la fiscalité, qui s’est traduite au final par une croissance plus marquée des recettes de fonctionnement que des dépenses, et donc une progression significative de l’épargne brute (+ 15,0 % après – 13,3 % en 2020), et de l’épargne nette (+ 23,2 % après – 18,7 %), qui retrouvent leurs niveaux de 2019 sur l’ensemble des territoires. L’autofinancement des communes reste toutefois légèrement inférieur à ce qu’il était avant la crise sanitaire.
Cette reprise a bénéficié aux investissements, en hausse de 5,6 % (18,3 milliards d’euros), évolution qui ne compense toutefois pas la baisse de l’année précédente (- 13,5 %).
Les recettes d’investissement ont également accompagné ce retour à la croissance des investissements, et retrouvé leur niveau de 2019 ; elles financent 39 % de ces dépenses. Un léger recours à l’endettement conduit à une progression maîtrisée de l’encours de 0,9 % qui atteint 64,8 milliards d’euros.
Lire la 7e édition de l’étude « portrait financier des territoires urbains »
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