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Déserts médicaux : les maires agissent sur le terrain

par | 21.03.22 | Actualité, Santé

Le manque de praticiens prêts à reprendre la suite de ceux partant en retraite est devenu un casse-tête qui n’épargne plus aucun territoire. En prise directe avec l’inquiétude de leurs administrés, les maires se mobilisent, parfois à grand frais, pour recruter des médecins. Les maisons de santé sont la principale solution.

« Recherche médecin généraliste », « Layrac (47) recherche deux médecins », « la commune de ­Bourcefranc-le-Chapus (17) recherche médecins »… Ces messages, semés tels des SOS aux entrées de bourgs, deviennent de plus en plus fréquents sur les routes de France. Dans ces communes, des administrés n’ont plus de médecin traitant. Cela pose problème jusqu’aux Ehpad, dont certains se retrouvent sans médecin coordinateur…

Dans la communauté de communes de Haute-Saintonge, au sud de la Charente-Maritime, le maire de Saint-Ciers-du-Taillon, Patrick Cherat, vient de planter ses deux banderoles. « Il paraît que cela a réussi à Cozes… » Le village de 500 habitants est traversé par la même départementale qui mène de la ville littorale de Royan à l’entrée de l’autoroute vers Bordeaux. Alors il tente.

Oui, « cela a marché », confirme Graziella Bordage, la maire de Cozes (2 193 hab.), à 25 km au nord. La banderole est pourtant toujours visible au rond-point d’entrée de ce territoire. Mais la maire a le sourire. Trois généralistes l’ont contactée. L’un d’eux s’est déjà installé, en novembre dernier, dans l’ancien cabinet médical en partie rénové par la commune. Un deuxième l’a rejoint en janvier. Le troisième devrait s’établir en octobre prochain. La maire hésite à retirer le calicot car « il nous en manque encore ». Une chose est sûre, l’idée a été profitable et moins onéreuse qu’une précédente tentative de recrutement via une petite annonce dans la presse spécialisée, «2 700 euros pour trois mois et aucun contact ! »

L’élue a fait de l’accès aux soins l’une des priorités de son mandat. «C’est un engagement de campagne que je me dois de tenir. » Sa commune avait vu partir le dernier médecin en mars 2020. «Il ne voulait pas rester seul. » Ils étaient cinq quelques mois plus tôt. «Nous avons eu l’idée de racheter les murs du cabinet médical pour y ouvrir un centre de santé, puisque le salariat semble plus attirant aujourd’hui pour les jeunes praticiens. Mais nous avons eu des craintes sur notre capacité à supporter financièrement le projet », explique l’élue. Elle a donc réuni les professionnels de santé de sa commune : pharmaciens, sages-femmes, orthophonistes, dentistes, etc…

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