LE FIL DES ÉLU·E·S

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[Point de vue] Et si la politique locale… était fondamentalement politique ?

par | 19.12.22 | Actualité, Collectivités territoriales

Pourquoi des collectivités assignent-elles l’Etat en justice pour inaction face à la crise climatique, se démarquent sur le plan diplomatique ou innovent pour faire face à l’ubérisation ou tenter de répondre à la désertification médicale ? A quel point leurs élus se revendiquent-ils du mantra « Penser global, agir local », animant toujours nombre d’entre eux ? Un passionnant podcast de France Culture, « Quand les villes entrent en dissidence », décortique l’intensification du rapport de forces entre Etat, maires et présidents de région. Et ce qui se cache derrière ce combat politique autour de la re-politisation du « local »… Si de plus en plus d’élus de terrain durcissent le ton sur le sujet des migrants ou de la santé, en France comme à l’international, tous ne manifestent pas pour autant l’envie de se passer définitivement de l’Etat.

Coup de tonnerre à Strasbourg, lundi 5 décembre 2022 au matin ! La maire (EELV), Jeanne Barseghian, annonce son intention d’attaquer l’Etat en justice pour ses « carences » et « défaillances » face au sans-abrisme. La co-présidente de l’Anvita enjoint même ses homologues élus à rallier son nouveau combat juridico-politique ; un appel reçu dans d’autres grandes villes gouvernées par la gauche – Bordeaux, Lyon ou encore Marseille. Objectif de la démarche : mettre l’Etat face à ses responsabilités, souligner son inaction, pour tenter de le faire réagir.

L’occasion pour France Culture d’interroger les stratégies dissonantes de certaines collectivités territoriales, en France comme à l’étranger, n’hésitant plus à se démarquer ainsi de la ligne fixée par leur Etat. Le podcast « Sous les radars » revient ainsi durant près d’une demi-heure sur l’entrée en dissidence de certaines villes et régions sur le dossier sensible de la crise des migrants mais aussi le logement ou de la santé. La journaliste Nora Hamadi donne d’abord la parole au politiste Guillaume Gourgues, pour poser le cadre : « il existe une longue tradition de rapports de forces entre les pouvoirs locaux et l’Etat. Les élus empruntent ici des registres d’action aux mouvements sociaux, mobilisent là leurs associations pour des actions discrètes de lobbying. Mais la plupart ne se vivent pas comme les spectateurs passifs de ce que fait l’Etat, ni de ce qu’il propose comme règles du jeu » contextualise ce spécialiste des politiques publiques locales…

Au sommaire :

  • Hiatus entre la pression politique et la liberté financière ;
  • Les mutuelles communales, une innovation contre l’Etat ? ;
  • Ne pas confondre municipalisme et néo-municipalisme.

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