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Quelles solutions à la pénurie des secrétaires de mairie ?

par | 29.09.22 | Actualité, Administration

La fonction de secrétaire de mairie n’attire plus assez de candidats, avec des conséquences « inquiétantes » : là où les postes sont vacants, les maires se trouvent dépourvus de leur bras droit. Un colloque coorganisé par le Syndicat national des directeurs généraux des collectivités territoriales (SNDGCT) et l’Association des directeurs généraux des communautés de France (ADGCF) a passé en revue les raisons de ce désamour. Des pistes ont par ailleurs été avancées pour corriger les choses. Sur fond d’interrogations sur l’évolution du métier.

Proches du terrain, au contact des administrés et en charge de tâches très diverses, dont le suivi des principaux projets communaux, les quelque 23.300 secrétaires de mairie ne connaissent pas la « routine », même après de nombreuses années d’exercice. C’est le cas de Marie-Françoise Gicquel, directrice générale des services d’Abbaretz (Loire-Atlantique), qui a livré son témoignage le 16 septembre, au cours d’un colloque consacré à cette fonction, organisé à Paris par le Syndicat national des directeurs généraux des collectivités territoriales (SNDGCT) et l’Association des directeurs généraux des communautés de France (ADGCF). Un récit personnel suivi d’un autre, celui d’une jeune secrétaire de mairie, qui s’est définie comme le « couteau suisse » qui épaule le maire. Mais la polyvalence qui définit la fonction et concourt à son attrait, a son revers : les secrétaires de mairie – à 94% des femmes – doivent s’adapter en permanence aux multiples évolutions de la gestion publique locale et de l’environnement normatif. Sans toujours pouvoir suivre des formations, car il n’est pas facile de remplacer ces agents à la mairie.

De nombreuses secrétaires de mairie présentent leurs doléances sur des pages Facebook. Certaines disent ne plus supporter leur surcharge de travail, l’obligation de tenir une permanence certains samedis, ou encore leur isolement qui n’aurait fait que s’aggraver avec le désengagement des services de l’Etat. Certaines redoutent aussi qu’avec la montée en puissance des intercommunalités, leur métier ne disparaisse purement et simplement. Sur un millier de secrétaires de mairie des Hauts-de-France ayant répondu à une récente enquête universitaire (voir ci-dessous), plus de 200 partagent cette opinion. Autre écueil : l’obligation qu’ont beaucoup d’entre elles de cumuler les postes de secrétaire de mairie dans plusieurs petites communes – jusqu’à six dans un département rural comme la Haute-Saône – afin de parvenir à un temps plein. Et donc de réaliser chaque jour de longs trajets avec leur véhicule personnel.

Au sommaire

  • « Les maires sont inquiets » ;
  • Quand l’intercommunalité prend la main ;
  • Mieux faire connaître le métier.

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