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Déchets : Amorce pointe le risque de démobilisation des collectivités

par | 28.01.22 | Actualité, Déchets

L’association Amorce appelle l’État à « rééquilibrer les échanges » entre industriels et collectivités, pour éviter la démobilisation de ces dernières, lasses d’être considérées comme une simple  « variable d’ajustement ». La récente modification du cahier des charges de Citeo fait figure de goutte d’eau qui fait déborder le vase.

« Nous ne voulons pas donner les clés du camion à Citeo » sans connaître la destination. Lors d’une conférence de presse tenue le 26 janvier dernier, Nicolas Garnier, délégué général de l’association Amorce, a fait part des inquiétudes des membres de cette dernière face à « la décision récente de donner à l’éco-organisme le contrôle exclusif de la plupart des flux de déchets d’emballages en plastique, à l’exception des bouteilles et flacons ». « Après avoir poussé ces dernières années les collectivités à investir dans de nouveaux centres de tri qui soient capables de séparer les différents plastiques, l’État met à bas la filière en annonçant du jour au lendemain, sans aucune concertation, que Citeo va s’accaparer tout le gisement. À quoi auront servi les centaines de millions d’euros d’argent du contribuable ? », fulmine Nicolas Garnier, las que « les collectivités soient à nouveau les variables d’ajustement des stratégies industrielles de metteurs sur le marché en quête de résine ». L’expert redoute notamment que Citeo n’entende ici mettre la main sur les PET, « le seul plastique que l’on sait plutôt bien recycler », pour alimenter le projet d’installation de recyclage moléculaire annoncé par le groupe Eastman le 17 janvier dernier, lors de l’événement « Choose France ». Un investissement qui atteindrait « jusqu’à 1 milliard de dollars », comprenant une usine pour recycler jusqu’à 160.000 tonnes de déchets plastiques (polyester), et un centre d’innovation, qui devraient être tous deux opérationnels en 2025. « Nous n’avons pas d’avis particulier sur ce projet. Seule la modification précipitée, sans explication ni garantie, du cahier des charges de Citeo nous préoccupe », tient à préciser Benoît Jourdain, vice-président de l’association. Si celle-ci redoute que les collectivités ne soient encore « un peu plus à la merci de Citeo, en situation de monopole », c’est surtout le fait que « l’État n’ait pris aucune garantie » qui l’inquiète. À l’heure de la généralisation du tri, Amorce demande en conséquence à l’État « d’être le garant du fait que les nouveaux plastiques que doivent désormais trier les Français seront bien recyclés », et ce d’autant que « Citeo n’a jamais respecté ses obligations ces vingt dernières années », pique Nicolas Garnier…

Au sommaire :

  • Deux poids deux mesures ;
  • « Embolisation des déchetteries ».

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