Avec 37,3 %, les élections législatives de 2022 marquent un coup d’arrêt à la progression de la part des femmes à l’Assemblée nationale. Un contraste important avec le mouvement de féminisation que l’on constate depuis le début du XXIe siècle. Jusqu’à la fin des années 1990, la part des femmes parmi les députés avait stagné sous la barre des 6 %, elle a grimpé jusqu’à 39 % en 2017. Chez les sénateurs la part des femmes a atteint 33,3 % en 2020. La tendance est encore plus marquée au niveau des assemblées locales. Les femmes représentent désormais 40 % des conseillers municipaux, la moitié des conseillers régionaux et départementaux.
Cette évolution constitue un changement majeur : la place des deux sexes s’est notablement rééquilibrée alors qu’il y a quelques décennies la vie politique était presque totalement dominée par les hommes. Les nouvelles femmes élues constituent des exemples pour les plus jeunes et créent un effet d’entraînement. Pour cela, il aura fallu des batailles et la contrainte de plusieurs lois sur la parité en politique, la première ayant été votée en juin 2000. Les avancées obtenues constituent un argument pour les défenseurs de la discrimination positive : l’imposition de quotas a accéléré le mouvement d’égalisation. Sans eux, les femmes seraient encore moins bien représentées…
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