2 questions à Gilles Garnier concernant la formation « Ah la vie d’élu·e » qui se déroulera le jeudi 11 mai prochain au CIDEFE :
Gilles tu animes la formation « Ah la vie d’élu·e » le 11 mai prochain, formation que tu as déjà animée lors des rencontres de Montreuil en novembre 2022 et pour laquelle nous avons eu un très bon retour. Pour cette formation tu nous as proposé comme sous-titre « on ne naît pas élu·e, on le devient ». Il s’agit donc d’une formation très particulière. Comment l’as-tu conçue ?
J’ai pensé à mes premiers pas de conseiller général et d’adjoint au maire. Les « anciens » ont été bienveillants et ils m’ont dit où je devais siéger et en quoi consistait telle commission ou tel organisme. Mais on ne m’a rien dit sur ce que cela allait changer dans ma vie : le regard et les attentes de la population, l’emploi du temps qui se remplit, la vie associative et surtout la vie familiale. On a tendance à ne pas tout dire aux nouveaux et aux nouvelles élu·es, pour ne pas les effrayer. Je pense que c’est un tort. Bien savoir gérer son temps d’élu·e est une priorité. Apprendre à dire non. Essayer de préserver au maximum sa vie familiale et sociale. Prévoir des temps de pause de lecture ou d’écriture sont importants aussi. Et puis les organisations politiques syndicales ou associatives doivent comprendre qu’on ne peut pas tout faire et l’élu·e en fait beaucoup déjà. Il faut qu’il l’explique à ses concitoyen·nes à sa famille à son parti ou aux membres des organisations auxquelles il ou elle appartient.
La première session a répondu aux attentes des participant·es au regard des retours que nous avons eus. De ton point de vue qu’est-ce que cette formation peut apporter aux élu·es pour les aider dans la gestion de leur mandat ?
Ce qui m’a surpris c’est le « enfin » on peut parler de tout à cette session. Il y avait des élu·es ayant tout type de responsabilité de l’élu·e local·e d’opposition au Maire en passant par des conseillères départementales ou régionales et les conseillers départementaux ou régionaux. Même si les charges d’élu·es ne sont pas les mêmes, il y a des constantes que j’évoquais à l’instant. Faire cette formation est très important en début de mandat et à mi-mandat. Certaines et certains se rendent compte du travail que cela représente. Avant une réunion et après celle-ci il y a du travail, nos concitoyen·nes ne s’en rendent pas compte. C’est un peu comme pour les enseignant·es on pense qu’ils ou elles ne travaillent que quand ils sont face aux élèves. Cette formation permet d’envisager tous les aspects de la vie d’élu·e et pas seulement son travail d’élu·e, et il n’est jamais trop tard pour réfléchir à comment mieux concilier les différents aspects de sa vie y compris l’exercice du mandat d’élu·e. De fait, cette formation se propose de construire collectivement des réponses aux questions posées, une sorte de boite à outil intelligente pour se « sentir bien » dans son mandat d’élu. En cela, cette formation est inédite.
Hâte d’y être ! Merci Gilles de ton éclairage !
Lisa