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[Point de vue] La santé au cœur des luttes de quartier

par | 23.05.22 | Actualité, Santé

Implantée dans un quartier populaire de Toulouse, la Case de santé promeut avec succès une approche communautaire contre les inégalités sociales d’accès aux soins. Échange avec Fabien Maguin, son coordinateur.

À Marseille, Grenoble ou Toulouse, des initiatives associatives fleurissent avec pour ambition de proposer une alternative à la médecine libérale à destination des plus précaires. Se référant à la notion de « santé communautaire », notamment théorisée et mise en pratique au Québec ou en Belgique, ces centres de santé replacent au cœur de leur action la question des inégalités sociales, de manière à faire progresser l’objectif d’inconditionnalité dans l’accès aux soins. La santé communautaire est historiquement liée à une critique radicale du pouvoir médical portée par des militantes et militants québécois dès la fin des années 1960, progressivement institutionnalisée au travers de Centres locaux de services communautaires (CLSC) (Mariette et Pitti 2021). Bien qu’il existe de multiples interprétations de ce qu’elle recouvre, on retrouve dans les différentes initiatives qui s’en réclament le décloisonnement des différentes spécialités et métiers du soin, alliant préventif et curatif et donnant une place centrale au travail social. Un des objectifs mis en avant consiste à agir sur les déterminants sociaux de la santé en encourageant l’implication individuelle et collective des usagères et usagers dans la construction des diagnostics et d’un parcours de soins.

Depuis le milieu des années 2000, s’inspirant de ces exemples étrangers, des centres de santé communautaire ont été créés en France. Ils développent des pratiques cliniques et des modes d’organisation spécifiques, qui impliquent le soutien des pouvoirs publics, que ce soit au travers des agréments dont ils ont besoin pour s’intégrer aux systèmes de remboursement des actes médicaux ou par les subventions qu’ils sollicitent au titre de l’accompagnement des grands précaires et des populations migrantes. Ces partenariats avec l’État, l’Agence régionale de santé et les collectivités locales n’empêchent pas ces médecins, travailleurs et travailleuses sociales, militantes et militants du droit à la santé de renvoyer les pouvoirs publics à leurs responsabilités, en pointant les insuffisances du système de santé existant, les contradictions induites par les multiples entreprises de « rationalisation » dont il fait l’objet ou les discriminations systémiques dont sont victimes de nombreuses minorités.

Fabien Maguin, le coordinateur de la Case de santé, revient pour Métropolitiquessur la manière dont ce centre de santé communautaire lutte depuis plus de quinze ans pour la défense du droit à la santé à l’échelle d’un quartier et de la région toulousaine et, au-delà, sur les inspirations qu’il a pu nourrir dans plusieurs autres villes de France…

Au sommaire :

  • Une expérience pionnière de santé communautaire ;
  • Le combat permanent pour l’accès au droit des plus précaires ;
  • Entre ancrage au quartier et rayonnement régional pour l’accompagnement des grands précaires et des exilés ;
  • Essaimer un modèle de centre de santé de proximité ;
  • Face à la crise sanitaire : gestion de l’urgence et reconnaissance institutionnelle de la santé communautaire.

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