L’information ne va pas faire plaisir à tous ceux qui n’arrivent pas à trouver où se loger : le nombre de logements vacants a progressé de 1,9 à 3 millions entre 2006 et 2019 – une hausse de 55 % – selon les données du recensement de l’Insee. Leur part dans l’ensemble du parc de logements est passée de 6 à 8,4 %.
Pour l’Insee, un logement vacant est un logement destiné à l’usage d’habitation mais qui n’est pas occupé. Trois millions de logements vacants ne font pas trois millions de logements libres. On y trouve des logements en attente de relocation ou de vente seulement depuis quelques semaines, des biens trop dégradés pour être habités, des appartements de centre-ville comme des logements en milieu rural. En moyenne, les biens vacants sont de moins bonne qualité : le taux de vacance est de 26 % dans le parc de qualité médiocre, contre 6 % dans les logements « grand luxe à confortable » (données de l’enquête logement 2013 de l’Insee). Selon un rapport de l’Inspection générale des finances, la progression de la vacance serait conjoncturelle, liée à une diminution des transactions et à la difficulté pour les propriétaires bailleurs à trouver rapidement un locataire. La crise de 2008 et la stagnation des niveaux de vie d’une grande partie des ménages depuis 15 ans ont réduit la mobilité résidentielle.